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Le vin de la semaine : à Noël, prenez les chemins de traverse Accès libre

| 840 mots

Dans 10 jours Noël. En famille, ce jour est celui des rituels, religieux, profanes, des cadeaux et des repas familiaux. Impossible d’échapper aux huitres, au foie gras, à la dinde. Pourquoi s’en plaindre ? L’ambiance doit être festive, le dîner parfait et les vins à la hauteur. Même si parfois, tout cela est un peu factice, j’aime l’idée que ce soir là chaque membre s’efforce de donner ce qu’il a de meilleur. Sa bonne humeur, sa générosité. J’aime aller dans la cave de mes parents où j’ai entreposé mes plus belles bouteilles et en sortir quelques unes en fonction de ce que ma mère a préparé. Ma famille n’a pas une culture particulière du vin, mais le seul fait que les bouteilles fassent l’objet d’une remarque, d’une appréciation au milieu d’une discussion animée à table, me remplit de plaisir. Paradoxalement, c’est avec eux que j’aime partager les plus belles étiquettes de ma cave.

Célébré par les romains

Mais j’aime aussi les diners de Noël entre amis. Un peu avant, ou un peu après le 25 décembre. Avec cette famille qu’on se choisit, qui peut nous causer plus de tourment, plus de passion et quelques fois plus de plaisir. Beaucoup d’entre-eux connaissent vraiment le vin. Mieux vaut les surprendre que de tenter de les épater. Allons sur les vins essentiels, ceux qui ont la pudeur de n’exprimer qu’un seul sentiment, mais sans retenue. Dans un repas de famille, nous avons tous déjà bu un Condrieu trop vieux ou un Sauternes trop lourd. Ce soir, avec nos amis, prenons les chemins de travers, retrouvons ce qu’on aime dans un Condrieu et un Sauternes. Il faut parfois juste faire un pas de côté. Comme par exemple, sauter sur l’autre rive du Rhône pour passer de Condrieu à Seyssuel, sur la colline de Vienne. Ce vignoble a été célébré par les romains avant d’être oublié par nos arrières grands parents. Mais les vins de Vienne renaissent depuis quelques années, grâce aux plus grands talents du Rhône septentrional : Pierre Gaillard, François Villard et Yves Cuilleron. Louis Cheze (photo ci-contre) est aussi de l’aventure. Il mitonne de beaux Condrieu et d’excellents Saint Joseph. Mais il garde en réserve des petits vins de pays dont l’un, fait des vignes les plus jeunes de Viognier, est un diamant brut. Dégotez-vous ce Viognier et serve- le à vos amis. Il réserve ce que l’on préfère dans ce cépage. Le miel, l’abricot, les fleurs blanches offrent sans retenue leurs arômes. « C’est comme offrir un bouquet de jasmin à une femme, et qu’elle te sourit en retour », me confiait une amie après avoir humé son verre. La bouche est aussi spontanée, les saveurs éclatent en bouche. Il n’a pas d’arômes complexes, pas d’ampleur particulière, ni de cette acidité qui font les grands vins. Non, ce Viognier donne tout, tout de suite. Prenez-le sans manière.

A ne pas trop ébruiter...

Esquissez le même petit pas de côté pour le Sauternes. Ni Sauternes, ni Barsac, mais Cérons. Le terroir le moins connu des grands vins liquoreux. Cette petite appellation, coincée dans les graves, doit son nom à la rivière qui baigne les grandes propriétés de Sauternes et qui participe au mystère de cette pourriture noble qui fait d’Yquem un synonyme de perfection. A Barsac, la famille Dubourdieu n’est pas loin de tutoyer la perfection avec le château Doisy-Daëne. A Cérons, Denis Dubourdieu applique la même rigueur et porte le même amour aux vins du Château Haura (image ci-contre), qu’il cultive en fermage. Les vignes de Sémillion et de Sauvignon ont une quarantaine d’années. Un sol, un climat, des vignes anciennes et le savoir faire d’une grand vigneron. Le résultat est parfait, à tel point que certains pensent qu’il ne fait pas trop l’ébruiter. Ce sauternes est exubérant de fruit, de pâte de coing, de citron confit. Il a la longueur d’un grand liquoreux, sans cette lourdeur parfois rebutante. En toute circonstance, il conserve un grand équilibre et peut rivaliser de virtuosité avec un foie gras au curry. Il redonnera le sourire aux amateurs les plus blasés.

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